La Naturopathie : Philosophie de vie ou Compilation de méthodes Spécifiques
Préalable juridique :
Avant toute consultation chez un professionnel du bien-être – y compris chez un naturopathe – il est vivement conseillé de consulter votre médecin traitant qui pourra éventuellement apporter des remarques sur l’opportunité d’une telle visite et mettre en garde contre d’éventuelles contre-indications relatives à votre santé.
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Depuis quelques années, sous l’influence des certaines fédérations et/ou syndicats de naturopathie, on voit apparaître des tentatives de faire « reconnaître officiellement » la naturopathie par « des normes et des certifications », au prétexte d’éliminer « les charlatans » du métier et protéger les consommateurs de certaines dérives…
A ce stade-là, il convient de se poser une question fondamentale :
« La Naturopathie est-elle une philosophie de vie ou une compilation de méthodes spécifiques… »
Si on peut avancer que certaines philosophies sont accompagnées de pratiques ou de normes spécifiques, il faut bien admettre que la philosophie ne saurait être normée de manière stricte car elle est basée sur des idées, des croyances et des valeurs personnelles…
On considère que la naturopathie moderne est née au 19ème siècle en Europe et en Amérique du Nord, en réponse à l’industrialisation et la médicalisation croissante de la société.
Les fondateurs de cette discipline, tels que Sebastian Kneip (*) – prêtre catholique et naturopathe allemand – et Benedict Lust (*) – naturopathe américain à l’origine de la promotion de la naturopathie aux Etats-Unis – , ont cherché à promouvoir des modes de vie saints basés sur l’observation de la nature et à encourager l’auto-guérison de l’organisme, à l’image des chamans qui sont des guérisseurs traditionnels utilisant des plantes médicinales, des techniques de guérison énergétiques pour aider les personnes à retrouver l’équilibre et la santé.
Aujourd’hui, un courant de naturopathes français souhaite que ce métier évolue en intégrant essentiellement des techniques déjà utilisées par d’autres branches des métiers du bien-être en y associant notamment des régimes alimentaires spécifiques, des compléments alimentaires issus des laboratoires pharmaceutiques dont certains donnent un appui logistique et financier important pour donner une approche scientifique à la démarche des naturopathes.
Ainsi, une nouvelle scission se dessine entre les naturopathes en faveur d’une approche de traitement naturel et holistique de la santé et celles et ceux qui veulent aller vers une normalisation de cette pratique en tentant d’apporter une approche scientifique avec l’appui des laboratoires pharmaceutiques et certains professionnels de santé.
Selon une étude de Grand View Research Inc publiée en 2021, le marché mondial des compléments alimentaires était estimé à 140 milliards de dollars en 2020 et devrait atteindre 230 milliards de dollars d’ici 2028.
Ces chiffres sont des estimations basées sur des données avant Covid 19… Certains disent que la progression pourrait être revue à la baisse à court terme en raison des perturbations économiques découlant de la pandémie.
Cette approche « scientifique » exige une certaine moralisation des rapports entre les différents acteurs du marché, à défaut il ferait porter une grave atteinte à la protection des consommateurs de la naturopathie et aux différents secteurs de la naturopathie.
Soyons convaincus que les grands représentants de la naturopathie veillent et veilleront au grain.
(*) dans un prochain article nous parlerons plus en détail de ces deux piliers de la naturopathie.
Eric Gimbert,
Créateur digital
Autres liens utiles :
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Bonjour Éric,
Je viens de lire ton article et j’ai quelques observations à te soumettre.
Est il sain d’avoir des liens financiers avec des laboratoires lorsque les naturopathes prétendent à l’auto guérison de l’organisme ?
Dans le contenu de la formation,il y a même le magnétisme ! Comme si les naturopathes pouvaient prétendre à cette technique,il faut être sérieux…
Pour moi la naturopathie est une idéologie de vie du 19em siècle, ouverte à des dérives ,qui veut se servir , comme dans un self service, de techniques ancestrales qui n’ont pas attendues d’exister , qui ne doivent rien aux naturopathes.
Peut-être que demain dans leur programme de formation ils rajouteront l’hypnotherapie ,du sel,du poivre que sais encore ?
Je pense que la réflexologie ne doit pas faire
Partie du programme des naturopathes.
Autrement dit soit on est naturopathe soit on est réflexologue.
Bonne journée ,
Bernard.
Bonjour merci pour te temps pris à commenter mon texte. Il y a quelques années les liens entre les médecins et les laboratoires ont été l’objet d’une loi pour normaliser les relations… privant ainsi certains médecins de somptueux voyages avec leur conjoint, de magnifiques congrès dans les lieux prestigieux et dans d’autre cas des sommes allouées pour des pseudos études… l
L’intégrité du choix d’un médicament ne doit en aucune façon être motivé par un aspect financier direct ou indirect… La Loi a tranché et le secteur est largement apaisé…
En fait, il se dessine deux tendances en naturopathie, c’est ce que je précise dans mon post… Il appartient à chaque école de se positionner en fonction des choix qui sont les siens… Par contre dès lors que ces enseignements sont des compilations d’autres métiers en sont-ils pour autant les détenteurs du savoir ?
Telle est la question qui se pose et que certains naturopathes semblent avoir tranché selon des éléments documentés qui me sont rapportés… Le programme des naturopathes doit rester le problème des naturopathes… celui des réflexologues celui des réflexologues, des hypnothérapeutes celui des hypnothérapeutes… Chaque individu reste libre d’être réflexologue et/ou naturopathe dès lors qu’il a reçu la formation adaptée à sa pratique… Merci pour tes commentaires… et en conclusion, méfions nous des spécialistes en tout… qui en fait ne sont peut-être que des généralistes 🙂
L’important est de protéger le consommateur de ces techniques naturelles du bien-être.
Bonjour Éric,
Pour ton information,Ilya quelques années,soit les kiné restaient kiné,mais ne pouvaient cumuler kiné avec ostéo sur leurs plaques.
Bonne journée.
Bernard Letoutchy
Malheureusement, les laboratoires pharmaceutiques s’engouffrent dans tous les secteurs d’activité pour faire du profit sans la moindre considération pour les conséquences sur les personnes et ils ont les moyens de faire des publicités mensongères pour diffuser leur production.
c’est à chacun d’entre nous d’être vigilant et critique face aux publications et aux pseudo-thérapeutes. Le choix d’un thérapeute quelque soit la spécialité demande une grande vigilance et l’assurance d’un niveau de formation pas toujours évident à obtenir.
Merci Éric et Dominique pour votre travail et les informations que vous nous communiquez régulièrement.
Le rôle d’un laboratoire est aussi à vocation commerciale… Le rôle des praticiens du bien-être est d’un autre domaine même si celui-ci est tenu par une réalité économique… Par contre, il doit respecter une éthique et une moralisation de son métier… Il y a quelques années, une même situation a été dénoncée pour clarifier les relations entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques qui a conduit à l’élaboration d’une loi pour protéger les consommateurs… Il y a également, si les faits qui m’ont été rapportés sont avérés, une absence de clarté de la part du praticien bien-être qui oublie de préciser à son client/patient qu’il touche directement ou indirectement des avantages financiers sur la préconisation de certains compléments alimentaires… parfois, les sommes sont modiques et selon les informations qui m’ont été délivrées elles seraient beaucoup plus importantes… Cela me parait gênant dans une période où un grand nombre, poussé par certaines organisations travaillent pour une « normalisation des métiers du bien-être ». Il appartient à chaque praticien de prendre sa responsabilité… on ne peut pas repousser la ou les fautes – si elles sont avérées – sur l’autre.